Bon matin!! Je viens de lire un article sur l’association Mon réseau+ qui avait été écrit il y a 3 ans. Je trouvais utile de vous le partager étant donnė que plusieurs clients me comprennent pas pourquoi j’ai un maximum de massage par jour même si je leur explique.
Ça pourrait peut-être éclairer certains d’entre vous!
[…]que peu importe l’école choisie et les formations suivies, nos professeurs ont probablement fait un excellent travail à nous enseigner une bonne biomécanique et l’ergonomie adaptée pour effectuer nos manœuvres, ainsi que les trucs et astuces élémentaires. Vous pouvez d’ailleurs lire sur ce même blogue (ici et ici) deux billets faisant un tour d’horizon de ces derniers.
Pourtant, selon un sondage effectué en 2010 au Québec auprès de 325 massothérapeutes ayant en moyenne 10 ans d’expérience, certains à temps plein et d’autres à temps partiel, plus du quart ont affirmé avoir des problèmes de santé ou des blessures liés à la pratique de leur métier, soit des douleurs au dos, aux mains, au cou et aux épaules, ainsi que des tendinites.
Jeunes massothérapeutes plus à risque
Ces chiffres semblent toutefois bien conservateurs si on les compare à une autre étude menée par l’Atlantic College of Therapeutic Massage en 2006 auprès de 506 massothérapeutes à travers le Canada. Plus de 60 % d’entre eux ont rapporté des douleurs au bas du dos et 80 %, des douleurs aux poignets et aux pouces. Parmi ce groupe, la moitié des personnes avaient moins de 5 ans d’expérience et les trois quarts avaient moins de 10 ans d’expérience, autrement dit, les massothérapeutes moins expérimentés seraient plus susceptibles de souffrir de douleurs liées à leur travail.
Et les autres professions?
Que l’on regarde les données amassées par cette étude du Journal of Occupational Rehabilitation en 2006 ou par le sondage effectué auprès des membres de l’Associated Body Bodywork & Massage Professionals aussi en 2006, elles semblent toutes pointer dans la même direction et confirment la gravité de la situation. Les statistiquessemblent aussi assez similaires dans les métiers connexes comme la physiothérapie et la chiropractie.
Risque d’abandon de la pratique
Puisque plusieurs massothérapeutes ne déclarent tout simplement pas leurs symptômes ou leurs blessures, nous pouvons aisément présumer que ces données ne représentent même pas toute l’ampleur de la situation. Une bonne partie d’entre eux changeront probablement de métier sans être comptabilisés nulle part étant donné qu’ils n’ont ni le soutien nécessaire pour affiner leur technique ni l’accès à des soins pour les soulager. Tel qu’on peut s’y attendre, ils ne possèdent généralement pas d’assurances collectives et leur salaire est peu élevé (voir ici et ici pour des détails).
Se blesser… en faisant plaisir aux clients
Mais si on nous a enseigné une bonne façon de faire, pourquoi la situation est-elle aussi dramatique? Je crois que la problématique est multifactorielle et qu’il serait très difficile de tout régler avec une solution miracle. Par exemple, dans le sondage effectué par l’Atlantic College of Therapeutic Massage cité ci-dessus, la plupart des thérapeutes disent s’être blessés en voulant offrir une forte pression lors de leur massage ou simplement en donnant un massage. Ironiquement, près de 55 % des clients qui changeront de massothérapeute le feront parce que ce dernier aura mis trop de pression, tandis que 20 % seulement changeront de thérapeute parce qu’il n’aura pas mis suffisamment de pression. Tous ces résultats mis ensemble, on constate tout de même qu’une pression inadéquate, que ce soit trop ou pas assez, pourrait vous faire perdre beaucoup de clients[…]
Consulter la fiche professionnelle de Frédéric
Et voilà! En espérant que vous comprendrez mieux notre réalité! 🙂
Merci de prendre du temps… de votre temps précieux pour nous lire!
Mélanie xx